Quel est le point commun entre un club de football, un musée et un festival de musique ? Ce sont des lieux qui accueillent du public et où l’expérience et les émotions sont les piliers de la réussite.
Mais ces émotions ne suffisent pas à construire, seules, une relation durable avec le public. Une fois l’événement terminé, le lien peut se distendre… à moins d’être entretenu.
Et c’est là que réside un véritable défi pour les acteurs culturels, sportifs ou de loisirs : transformer une expérience ponctuelle en une relation continue.
Trop souvent, la relation client se limite à des newsletters génériques ou des relances avant le prochain événement. Avec ces messages trop nombreux, peu personnalisés,
qui créent plus de bruit que de valeur, il est courant d’observer un désengagement graduel du public au fur à mesure.
Dans ce contexte, le CRM (Customer Relationship Management) devient bien plus qu’un outil de communication : c’est une brique stratégique de l’expérience globale qui permet de structurer la relation avec ses publics sur la durée.
Pourquoi ça coince ? L’absence de vision CRM
On retrouve dans les structures culturelles et sportives une diversité d’outils : billetterie, plateforme d’emailing, plateformes de dons ou encore solutions de collecte de satisfaction. Mais sans vision d’ensemble, ces outils fonctionnent en silo, et les actions restent ponctuelles, réactives et non coordonnées. Ce n’est pas tant un problème d’outils, mais plutôt un souci de réflexion stratégique. Sans ligne directrice claire, même les meilleurs logiciels restent sous-exploités.
On constate que dans de nombreuses organisations, les équipes fonctionnent avec des budgets, ressources et accompagnement limités. Cela a parfois pour conséquence un fonctionnement à court terme sans pouvoir anticiper et structurer. Dans cette situation, une grande partie du potentiel CRM est perdue.
Les conséquences d'actions CRM mises en place sans avoir préalablement développé de vision stratégique :
- Trop de bruit, pas assez de valeur :
Newsletters identiques pour tous, offres promotionnelles sans segmentation, rappels génériques. Résultat : la saturation des boîtes mail, l’indifférence des publics, voire le désabonnement.
- Des données peu exploitées :
Les informations existent, mais restent dispersées, non reliées, rarement analysées.
On sait qui vient, mais on manque d’éléments pour comprendre le comportement,
la motivation ou la probabilité de retour.
- Des segments prioritaires non identifiés :
Sans vision, impossible de prioriser les parcours clés à personnaliser pour créer une relation durable.
Le CRM n’est donc pas seulement un outil logiciel. C’est une démarche stratégique pour repenser la relation avec ses publics. Concrètement, cela signifie trois choses :
- Donner du sens à ses données :
Le CRM centralise les informations de billetterie, des achats, des interactions marketing, mais il permet surtout d’en tirer des enseignements. Quel segment est le plus actif ? Quel profil est le plus fidèle ? Quelles communications engendrent de l’engagement ?
- Penser chaque interaction comme une opportunité : Chaque point de contact, par exemple un email ouvert, une place achetée, un passage en boutique ou une réponse à un questionnaire, est une chance d’enrichir la connaissance d’un individu, et de rendre son parcours plus personnalisé.
- Passer d’une gestion de contacts à une gestion de relations :
Il ne s’agit plus de vendre un billet, mais de construire un lien, de transformer un contact ponctuel en ambassadeur fidèle.
Cap sur une relation publique durable : le CRM comme fil rouge stratégique