L’impact du Black Friday sur les tendances de consommation est indéniable, mais son influence ne doit pas pour autant dicter les pratiques des institutions culturelles. Alors que l’effervescence de cet événement paraît croître chaque année, il peut sembler pertinent pour les acteurs de la culture de s’inscrire à contre-courant de ce mouvement commercial en adoptant des approches plus responsables.
Cet article propose des alternatives viables et responsables qui permettent de détourner l’attention du public des promotions agressives pour la recentrer sur des expériences culturelles enrichissantes.
Comment le secteur culturel peut-il s’affirmer pendant la période du Black Friday comme un acteur de la consommation consciente et de la culture durable ? Nous explorons ici 3 idées pour communiquer autrement pendant cette période.
Pourquoi questionner le Black Friday ?
Le Black Friday, d’abord circonscrit au lendemain de Thanksgiving aux États-Unis, s’est mué en un phénomène mondial synonyme de rabais conséquents. Originellement une journée permettant aux commerçants d’écouler leur stock et de « passer au noir » c’est-à-dire de devenir rentables, il est aujourd’hui un marqueur de la surconsommation.
La frénésie d’achats encouragée par le Black Friday est de plus en plus contestée. Cet événement, symbole de l’hyperconsommation, suscite une réflexion sur les impacts environnementaux et sociaux. De fait, certaines marques et consommateurs choisissent de le boycotter, privilégiant des alternatives plus alignées avec des valeurs de durabilité et de consommation consciente.
Participer au Green Friday
Le Green Friday (Vendredi Vert) est la première alternative possible et son impact croît chaque année. Porté par un collectif d’entreprises engagées parmi lesquelles Emmaüs, il consiste à remettre en cause le Black Friday et la surconsommation pour promouvoir des modes de consommation plus raisonnés. Pour le monde culturel et sportif, il peut s’agir d’une opportunité de sensibiliser le public à l’écologie. En organisant des événements dédiés à l’environnement ou en s’engageant à reverser une partie des recettes de ceux-ci à des initiatives vertes, les institutions peuvent favoriser une consommation responsable tout en enrichissant leur programmation.
Lancer le Vendredi Solidaire
Dans la continuité de leurs actions à destination de publics en difficulté, les institutions peuvent également choisir de consacrer ce jour à soutenir des causes sociales ou culturelles. En allouant une partie des revenus de leurs billetteries de ce jour ou en proposant à leurs publics de participer au financement de billets suspendus par exemple, elles peuvent inciter leurs audiences à faire des choix de consommation qui auront alors un sens plus profond qu’une offre promotionnelle à -70%.
Miser sur l’expérience immatérielle
Les institutions culturelles peuvent aussi communiquer différemment lors de cette période avec des messages dans lesquels l’immédiateté des achats laisse place à la richesse des expériences. En capitalisant sur la préparation des fêtes de fin d’année, elles peuvent aussi proposer aux consommateurs de prévoir des expériences culturelles avec leurs proches pendant cette période propice au partage, dans un cadre familial et amical.
Communiquer sur ces alternatives
Pour amplifier l’impact de ces initiatives culturelles alternatives, une communication stratégique s’avère essentielle. Des newsletters éditoriales, soigneusement rédigées et imprégnées d’un esprit engagé, peuvent inspirer les abonnés sur la valeur de ces alternatives. Parallèlement, les réseaux sociaux peuvent être exploités pour lancer des campagnes interactives incitant au partage. Encourager le public à diffuser ces initiatives créera un effet de réseau bénéfique, étendant ainsi la portée de votre message et renforçant la présence de votre institution dans les discussions importantes sur la consommation responsable et la culture durable.